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Portrait de ...
Jonathan Leuba, l'enraciné.
« Si tu étais un arbre, lequel serais-tu ? » :
Ce à quoi, Jonathan Leuba, m’a répondu : « Un chêne pour la stratégie à long terme qu’il privilégie et parce qu’il se soucie de son espèce ». L’évolution du métier, le réchauffement climatique, les légendes urbaines autour des arbres et l’expérience du terrain ; voici quelques-uns des sujets qui furent abordés, tôt ce mardi matin d’automne, avec des schémas griffonnés sur un bloc-notes pour que je cerne la complexité d’un être vivant autre que moi, pourtant bien enraciné. Tout m’a été expliqué, avec de la passion, beaucoup de passion et des coups de crayons.
Avant de travailler avec les souches et les branches, il est important de noter que Jonathan est issu d’un arbre, généalogique, cette fois-ci, qui l’a amené, malgré lui, à ce métier. C’est avant tout une vocation familiale, qu’il partage avec son père, son frère, et sa mère qui chapeaute la partie administrative ; à eux quatre, ils constituent un puzzle, complémentaire et solide. C’est après une formation en Grande-Bretagne que Jonathan et son frère, ont pu exercer pleinement leur métier. On ne parle pas d’hommes qui parlent à l’oreille des arbres, mais plutôt de ceux qui écoutent, qui interrogent et qui observent. Et ceci, dans un respect le plus total.
Si on analyse plus précisément les activités des deux entreprises, il y a tout d’abord « Woodtli + Leuba SA », qui a vu le jour en premier et qui prend soin des arbres, en plantant, en taillant et en observant, mais pas que. Puis, « Arbrexperts », qui a apporté un complément non négligeable en termes d’expertise en amont des soins prodigués.
La technique de la tomographie, apporte un regard sur ce qui ne se voit pas. Celle-ci permet en effet de considérer, d’identifier cavités et bois sain sans blesser l’arbre. Une sorte de scanner en somme. Un arbre vit, mais difficile de définir s’il est capable de se souvenir. Une chose est sûre, c’est qu’il répond à ce qu’on lui inflige et que cela laisse des traces, comme une blessure, une marque que l’on garderait sur la peau et qui rappelle que l’on s’est défendu.
Les arbres, développent un réseau souterrain, se connectent, se relient. Une entreprise, tout comme ces êtres vivants à racines, nécessitent des ressources, une équipe formée et prête à s’adapter à la clientèle, se divisant entre les communes et les privé-e-s. Jonathan m’a démontré, lors de ses différentes explications à mes questions, enfantines parfois, qu’il a développé de la pédagogie, ainsi qu’une manière passionnante de faire comprendre avec simplicité, la complexité des arbres. Il est même déroutant par moment d’en savoir si peu, sur des êtres que l’on côtoie tous les jours. Oui, mais voilà. Un arbre, réagira différemment dans une forêt que dans un milieu urbain. Lorsque ceux-ci sont rattachés entre eux, une transmission d’énergie opère. Lorsqu’ils sont seuls, entre des immeubles ou entourés de bitume, leurs ressources en sont diminuées.
Lors de notre rencontre, nous avons été rendre visite, à un tilleul, pris en charge en 2016. Le temps et l’intervention de Jonathan et de son équipe ont parlés d’elles-mêmes suite à la visualisation des photographies initiales ; l’apport de terre végétale et amendement organique, la plantation de lierres, ont permis à cet arbre, de boire et de manger. Ce tilleul n’était pas verdoyant, automne oblige, mais il témoignait d’un redoublement d’énergie, d’un renouveau. Un suivi est effectué, pour mesurer, observer et apprécier, les résultats de la démarche effectuée.
Au pied de cet arbre, gisait un caillou, sur lequel, on avait pris le soin de préalablement dessiner, des canards, barbotant dans l’eau, dans le calme et la tranquillité. Chacun possède ses croyances, ses anecdotes en lien avec ces grands végétaux. Une chose est sûre, c’est que les personnes qui les côtoient, comme Jonathan, évoluent, grandissent à leurs côtés, professionnellement et personnellement. Il convient en effet de développer l’observation mais également le sens de la perception, l’approche, l’agilité de la grimpe et de la démarche qui sera ensuite entreprise.
Mais surtout, une grande écoute, de ce qui parfois, ne fait pas grand bruit aux oreilles des êtres humains ; le changement de notre environnement, les saisons qui se dérèglent. Prendre le temps de passer par Jonathan ou par le biais des entreprises dont il fait partie, c’est mettre à contribution, l’expertise et la passion, à votre service, et tout ceci, dans le but de prévenir, mais surtout, de guérir, en définissant, les besoins des arbres en les prenant en considération.
Il est dommage que les gens ne se rappellent que du bruit de l’arbre que l’on abat et qui tombe. Il serait nettement plus merveilleux, de prendre conscience du sens que cela prend lorsqu’il pousse et vit.
Pour en savoir plus :
Woodtli + Leuba SA
Arbrexperts
Blog - L'arbre m'a dit
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